Comparaison Suzuki GSX-R 600 et 750 : les suzettes diaboliques
Il est 15h30 quand j'arrive à la concession Suzuki Axe Motos à Toulon.
Le temps est magnifique, la chaleur estivale est déjà là. Je meurs
d'impatience de grimper sur l'hypersport qui fait l'unanimité des
essayeurs professionnels ou amateurs : la GSX-R 750 cuvée 2004. Moteur
gonflé, injection électronique améliorée, freins radiaux, allégement de
l'ensemble... cette moto est un véritable bijou.
Le vendeur me remplit la feuille de prêt du véhicule,
en essayant de se rassurer par la question "Et sinon, t'as essayé quoi
déjà comme sportive
? Surtout, ne me réponds pas aucune". Après une rapide photocopie de
mon permis, il revient avec la clé du bolide et me dit que ce GSX-R est
une vraie bombe. Il m'explique qu'il a un GSX-R 1000 de 2002 et qu'il
préfère de loin la 750 de cette année. Il me raconte que des
possesseurs de R1
sont venus l'essayer et n'en sont pas revenus de la gouache qu'elle
avait. Il me dit qu'elle est tout simplement "trop facile". Son point
fort : le freinage. Les freins lui donnent un feeling sans fin, on est
serein, on pourrait même monter sur les freins en plein angle tellement
ils sont efficaces. Je le regarde avec les yeux d'un gosse et je bois
ses paroles. Je sais que c'est avant tout un commercial mais son
discours a l'air tellement sincère que ma patience atteint ses limites.
Il me dit qu'un intermédiaire pourrait être la 600, qui
a désormais plus de couple et dont les améliorations de cette année la
rendent vraiment étonnante. Il me propose donc d'aller essayer la 750
et à mon retour, il me fera essayer la 600, pour que je compare.
GSX-R 750 2004
On se dirige vers la moto. Il me dit que c'est lui qui s'est chargé du rodage. La moto
est bridée à 106 cv et de nombreux clients qui sont venus l'essayer
n'ont pas voulu le croire. Elle dispose d'un silencieux Devil Trophy
homologué mais... la chicane a malencontreusement été égarée...
Concernant l'essai, il me la laisse 30-45 min, je vais où je veux mais
pas au Castelet, car il y a du sable sur la route... J'y étais passé
quelques heures auparavant et je ne me souviens pas avoir vu de trace
de sable. Cette route est mon terrain de jeu favori et c'était
justement là que je voulais l'essayer : dilemme...
Je fais le tour de la moto,
elle est vraiment magnifique. Le train avant est une pure beauté.
L'attente a assez duré, je prends les commandes et je tourne la clé.
L'aiguille du compte-tour monte au rouge puis redescend. Je débraye et
actionne le démarreur... ma main glisse un peu sur les gaz et un
VVVoooouuummmmmm éclate du Devil, avec un frisson qui me parcourt la
colonne vertébrale. La position de conduite radicale est typique des
hypersports mais ça va, j'arrive à rentrer mes jambes et je ne me sens
pas trop à l'étroit. Le petit coup de gaz pour descendre du trottoir me
fait déjà sentir que cette moto ne demande qu'à donner de la voix. Je
descends jusqu'au feu rouge où je me ronge le cerveau car je veux
emmener cette moto au Castelet... je sais que je suis quelqu'un de très
prudent donc je décide d'y aller, honteux d'avoir désobéi au vendeur.
Petit morceau de ville avant de rejoindre l'autoroute.
Le moteur monte vite à 90°C. La voie se dégage, je me lance timidement
sur les 4 voies. A voir grimper l'aiguille et défiler les chiffres : ça
promet !!! Je sors de l'autoroute et arrive à l'entrée des Gorges
d'Ollioules. Dès les premiers virages, je sens que la moto
est un vrai vélo, elle se couche sur l'angle, et ce que me disait le
vendeur à propos du freinage n'était pas exagéré. J'enroule calmement
en suivant les voitures. Je remarque que je ne dépasse pas les 5000
tr/min alors que la zone rouge se situe à 14000 tr/min, alors on va
tester les tours supérieurs.
Une ligne droite relie Saint Anne d'Evenos au Beausset.
Je suis en seconde, la voie est libre, j'ouvre la poignée de gaz :
l'aiguille monte aussi vite que le Devil hurle. Plus la moto prend les
tours, plus elle les prend vite. La barre des 7000 est passée, et là
tout change. C'est sur un vrai missile que je suis assis, la poussée
est dantesque. J'arrive en une fraction de seconde à 140 km/h, et je
n'ai pas encore atteint la zone rouge, par contre, j'ai déjà atteint la
fin de la ligne droite alors je coupe les gaz et reprend ma respiration.
La moto est très facile mais je ne veux prendre aucun
risque. Les virages de la montée du circuit sont là. Je les enchaîne à
un rythme convenable, toujours sur le même rapport. Je me permets
d'ouvrir en sortie de virage, car je sens bien que le Devil ne demande
qu'à chanter. Je coupe à chaque entrée de virage, une simple pression
sur les bracelets emmène le train avant exactement à l'endroit où je le
voulais, on dirait qu'elle vise au millimètre près. Tout semble léger,
velouté, et serein.
Arrivé devant le circuit, je rebrousse chemin, et je
reprends la même route en sens inverse. Je hausse un peu le rythme, je
commence à bien sentir la moto
et son accroche dans les courbes me met vraiment en confiance. Pas de
trace de sable sur la chaussée, mais je reste prudent. Chaque fois que
je dépasse les 7000 tr, je ne reviens pas des sensations. On sent
vraiment la cavalerie arriver et ça pousse fort ! Après les gorges, je
reprends l'autoroute et m'abrite derrière la bulle pour filer sur la
voie de gauche, la protection est correcte et permet des vitesses
inavouables sans trop de souffrance. J'arrive à la concession où je
range le monstre. J'enlève mon casque et mon sourire s'étire d'une
oreille à l'autre...
GSX-R 600 2004
Juste le temps de donner mes premières impressions au
vendeur, qui savait d'ores et déjà que je serais convaincu, et il me
tend les clés de la petite sœur. Il est sur de lui et me dit que le
GSX-R 600 est mieux adaptée pour mon utilisation. Il me dit "tu la
trouveras peut être un peu creuse en bas, mais dès que tu tourneras la
poignée, tu verras que le couple est bel et bien là". Petit tour du
propriétaire et il est vrai que les deux soeurs sont quasiment
jumelles. Même châssis, même freinage, même gueule, juste 150 cc de
moins, un peu plus de bleu sur les flancs de carénage... et un pot
d'origine.
Je décide de prendre un autre itinéraire et je prends
l'autoroute dans l'autre sens, vers La Garde. Effectivement, les
sensations sont différentes sur le 600 : ça part un peu moins fort en
bas. Le pot d'origine fait un joli bruit, moins assourdissant que le
Devil mais ça reste agréable. Je chauffe calmement la bête puis je sors
de l'autoroute pour repartir vers La Valette et le Revest. Les petites
routes départementales me font découvrir la moto. Je me sens beaucoup
plus à l'aise dessus, moins inquiété par la peur de me faire
surprendre. Je n'hésite pas à monter dans les tours et à emmener la
moto d'un angle à l'autre. On ouvre sur un bout de ligne droit, et on
ne se rend pas compte que le compteur affiche déjà 130. Un petit demi
tour et on reprend les virolos dans l'autre sens.
Tout aussi agile, avec un freinage tout aussi
séduisant, c'est exactement la même que la 750, en plus sage. Mais on
sent quand même que son jeu, c'est aussi l'attaque, et qu'elle ne
rechigne pas à pousser le bitume à condition de ne pas descendre trop
bas dans les tours. Eh oui, ça reste un 600 quatre cylindres, et la
cavalerie ne se fait sentir qu'au delà des 6000 tr/min J'arrive
maintenant à la corniche du Faron, où j'enroule les virages en envoyant
un peu plus, et jamais une faute. Jamais je n'aurais cru conduire une
hypersport avec autant d'aisance en si peu de temps.
J'entre dans les petites rues, et au rythme citadin,
les douleurs dans les poignets se font sentir. Ce n'est pas son terrain
de jeu et on s'en serait douté. Vite un bout de route dégagée pour que
l'on roule un peu et que les douleurs disparaissent.
J'arrive à la concession et je la gare aux côtés de sa soeur aînée.
En résumé...
Ces deux motos sont des purs produits de la compétition
et, pour la rime, arrivent à côtoyer la perfection. J'ai été bluffé,
bluffé par tant de facilité, tant d'aisance, tant de pêche, tant de
feeling, tant de précision... J'avais dans l'idée que ces bécanes
étaient géniales, et bien j'étais encore loin du compte. J'insiste sur
le lien de parenté qui les unit car pour moi, ce sont vraiment deux
soeurs. La 750 est une jeune femme séduisante, mais complètement
hystérique dès qu'elle se retrouve sur du bitume sinueux, qui ne
demande qu'à aller plus vite en hurlant son bonheur à chaque sortie de
virage, tout en restant agile et fidèle, sans mauvaise surprise. La 600
est la petite soeur, trempée du même esprit de famille, mais en plus
jeune, en pleine phase d'adolescence. Elle crie dès qu'elle grimpe dans
les tours et trépigne d'impatience quand les virages se dessinent. La
soeur aînée, la GSX-R 1000,
doit avoir la puissance de la femme mûre, mais qui pour l'instant m'est
encore inconnue, et j'espère l'essayer bientôt pour constater si, sur
route ouverte, il y a réellement un intérêt à posséder un GSX-R 1000
par rapport au 750.
Je tiens vraiment à remercier l'équipe d'Axe Motos (en
particulier Laurent), qui sont de très bons commerciaux mais avant tout
de vrais passionnés de moto, et qui partagent leur passion sans
compromis.
GSX-R 600 2004
Moteur : 4 cylindres en ligne, 2 ACT et 4 soup./cyl., injection électronique
Cylindrée : 599 cm³
Puissance : 106 ch. (78 kW) à 13 000 tr/min, couple 6,9 daN.m à 10 800 tr/min. Version libre : puissance 120 ch. (88,2 kW)
Partie cycle : cadre périmètrique alu
Suspensions AV : Fourche inversée
Suspensions AR : monoamortisseur
Freins AV : Double disque, Ø 320 mm / étriers radiaux 4
pistons
Freins AR : Simple disque, Ø 220 mm / étrier 2 pistons
Capacité du réservoir : 17 L
Poids : 161 kg à sec
Prix : 9990 euros
GSX-R 750 2004
Moteur : 4 cylindres en ligne, 2 ACT et 4 soup./cyl., injection électronique
Cylindrée : 749 cm³
Puissance : 106 ch. (78 kW) à 12 800 tr/min, couple 8,6
daN.m à 10 800 tr/min. Version libre : 148 ch. (108,8 kW) à 12 800
tr/min
Partie cycle : cadre périmètrique alu
Suspensions AV : Fourche inversée
Suspensions AR : monoamortisseur
Freins AV : Double disque, Ø 320 mm / étriers radiaux 4 pistons
Freins AR : Simple disque, Ø 220 mm / étrier 2 pistons
Capacité du réservoir : 17 L
Poids : 163 kg à sec
Prix : 10990 euros
OAS_AD('Middle');Les Plus :
GSX-R 750
- Freinage radial
- Performances moteur
- Partie cycle parfaite
GSXR-R 600
- Agilité
- Facilité de prise en main
Les moins :
GSX-R 750
- Rien
GSX-R 600
- Manque de couple à bas régime
Il est 15h30 quand j'arrive à la concession Suzuki Axe Motos à Toulon.
Le temps est magnifique, la chaleur estivale est déjà là. Je meurs
d'impatience de grimper sur l'hypersport qui fait l'unanimité des
essayeurs professionnels ou amateurs : la GSX-R 750 cuvée 2004. Moteur
gonflé, injection électronique améliorée, freins radiaux, allégement de
l'ensemble... cette moto est un véritable bijou.
Le vendeur me remplit la feuille de prêt du véhicule,
en essayant de se rassurer par la question "Et sinon, t'as essayé quoi
déjà comme sportive
? Surtout, ne me réponds pas aucune". Après une rapide photocopie de
mon permis, il revient avec la clé du bolide et me dit que ce GSX-R est
une vraie bombe. Il m'explique qu'il a un GSX-R 1000 de 2002 et qu'il
préfère de loin la 750 de cette année. Il me raconte que des
possesseurs de R1
sont venus l'essayer et n'en sont pas revenus de la gouache qu'elle
avait. Il me dit qu'elle est tout simplement "trop facile". Son point
fort : le freinage. Les freins lui donnent un feeling sans fin, on est
serein, on pourrait même monter sur les freins en plein angle tellement
ils sont efficaces. Je le regarde avec les yeux d'un gosse et je bois
ses paroles. Je sais que c'est avant tout un commercial mais son
discours a l'air tellement sincère que ma patience atteint ses limites.
Il me dit qu'un intermédiaire pourrait être la 600, qui
a désormais plus de couple et dont les améliorations de cette année la
rendent vraiment étonnante. Il me propose donc d'aller essayer la 750
et à mon retour, il me fera essayer la 600, pour que je compare.
GSX-R 750 2004
On se dirige vers la moto. Il me dit que c'est lui qui s'est chargé du rodage. La moto
est bridée à 106 cv et de nombreux clients qui sont venus l'essayer
n'ont pas voulu le croire. Elle dispose d'un silencieux Devil Trophy
homologué mais... la chicane a malencontreusement été égarée...
Concernant l'essai, il me la laisse 30-45 min, je vais où je veux mais
pas au Castelet, car il y a du sable sur la route... J'y étais passé
quelques heures auparavant et je ne me souviens pas avoir vu de trace
de sable. Cette route est mon terrain de jeu favori et c'était
justement là que je voulais l'essayer : dilemme...
Je fais le tour de la moto,
elle est vraiment magnifique. Le train avant est une pure beauté.
L'attente a assez duré, je prends les commandes et je tourne la clé.
L'aiguille du compte-tour monte au rouge puis redescend. Je débraye et
actionne le démarreur... ma main glisse un peu sur les gaz et un
VVVoooouuummmmmm éclate du Devil, avec un frisson qui me parcourt la
colonne vertébrale. La position de conduite radicale est typique des
hypersports mais ça va, j'arrive à rentrer mes jambes et je ne me sens
pas trop à l'étroit. Le petit coup de gaz pour descendre du trottoir me
fait déjà sentir que cette moto ne demande qu'à donner de la voix. Je
descends jusqu'au feu rouge où je me ronge le cerveau car je veux
emmener cette moto au Castelet... je sais que je suis quelqu'un de très
prudent donc je décide d'y aller, honteux d'avoir désobéi au vendeur.
Petit morceau de ville avant de rejoindre l'autoroute.
Le moteur monte vite à 90°C. La voie se dégage, je me lance timidement
sur les 4 voies. A voir grimper l'aiguille et défiler les chiffres : ça
promet !!! Je sors de l'autoroute et arrive à l'entrée des Gorges
d'Ollioules. Dès les premiers virages, je sens que la moto
est un vrai vélo, elle se couche sur l'angle, et ce que me disait le
vendeur à propos du freinage n'était pas exagéré. J'enroule calmement
en suivant les voitures. Je remarque que je ne dépasse pas les 5000
tr/min alors que la zone rouge se situe à 14000 tr/min, alors on va
tester les tours supérieurs.
Une ligne droite relie Saint Anne d'Evenos au Beausset.
Je suis en seconde, la voie est libre, j'ouvre la poignée de gaz :
l'aiguille monte aussi vite que le Devil hurle. Plus la moto prend les
tours, plus elle les prend vite. La barre des 7000 est passée, et là
tout change. C'est sur un vrai missile que je suis assis, la poussée
est dantesque. J'arrive en une fraction de seconde à 140 km/h, et je
n'ai pas encore atteint la zone rouge, par contre, j'ai déjà atteint la
fin de la ligne droite alors je coupe les gaz et reprend ma respiration.
La moto est très facile mais je ne veux prendre aucun
risque. Les virages de la montée du circuit sont là. Je les enchaîne à
un rythme convenable, toujours sur le même rapport. Je me permets
d'ouvrir en sortie de virage, car je sens bien que le Devil ne demande
qu'à chanter. Je coupe à chaque entrée de virage, une simple pression
sur les bracelets emmène le train avant exactement à l'endroit où je le
voulais, on dirait qu'elle vise au millimètre près. Tout semble léger,
velouté, et serein.
Arrivé devant le circuit, je rebrousse chemin, et je
reprends la même route en sens inverse. Je hausse un peu le rythme, je
commence à bien sentir la moto
et son accroche dans les courbes me met vraiment en confiance. Pas de
trace de sable sur la chaussée, mais je reste prudent. Chaque fois que
je dépasse les 7000 tr, je ne reviens pas des sensations. On sent
vraiment la cavalerie arriver et ça pousse fort ! Après les gorges, je
reprends l'autoroute et m'abrite derrière la bulle pour filer sur la
voie de gauche, la protection est correcte et permet des vitesses
inavouables sans trop de souffrance. J'arrive à la concession où je
range le monstre. J'enlève mon casque et mon sourire s'étire d'une
oreille à l'autre...
GSX-R 600 2004
Juste le temps de donner mes premières impressions au
vendeur, qui savait d'ores et déjà que je serais convaincu, et il me
tend les clés de la petite sœur. Il est sur de lui et me dit que le
GSX-R 600 est mieux adaptée pour mon utilisation. Il me dit "tu la
trouveras peut être un peu creuse en bas, mais dès que tu tourneras la
poignée, tu verras que le couple est bel et bien là". Petit tour du
propriétaire et il est vrai que les deux soeurs sont quasiment
jumelles. Même châssis, même freinage, même gueule, juste 150 cc de
moins, un peu plus de bleu sur les flancs de carénage... et un pot
d'origine.
Je décide de prendre un autre itinéraire et je prends
l'autoroute dans l'autre sens, vers La Garde. Effectivement, les
sensations sont différentes sur le 600 : ça part un peu moins fort en
bas. Le pot d'origine fait un joli bruit, moins assourdissant que le
Devil mais ça reste agréable. Je chauffe calmement la bête puis je sors
de l'autoroute pour repartir vers La Valette et le Revest. Les petites
routes départementales me font découvrir la moto. Je me sens beaucoup
plus à l'aise dessus, moins inquiété par la peur de me faire
surprendre. Je n'hésite pas à monter dans les tours et à emmener la
moto d'un angle à l'autre. On ouvre sur un bout de ligne droit, et on
ne se rend pas compte que le compteur affiche déjà 130. Un petit demi
tour et on reprend les virolos dans l'autre sens.
Tout aussi agile, avec un freinage tout aussi
séduisant, c'est exactement la même que la 750, en plus sage. Mais on
sent quand même que son jeu, c'est aussi l'attaque, et qu'elle ne
rechigne pas à pousser le bitume à condition de ne pas descendre trop
bas dans les tours. Eh oui, ça reste un 600 quatre cylindres, et la
cavalerie ne se fait sentir qu'au delà des 6000 tr/min J'arrive
maintenant à la corniche du Faron, où j'enroule les virages en envoyant
un peu plus, et jamais une faute. Jamais je n'aurais cru conduire une
hypersport avec autant d'aisance en si peu de temps.
J'entre dans les petites rues, et au rythme citadin,
les douleurs dans les poignets se font sentir. Ce n'est pas son terrain
de jeu et on s'en serait douté. Vite un bout de route dégagée pour que
l'on roule un peu et que les douleurs disparaissent.
J'arrive à la concession et je la gare aux côtés de sa soeur aînée.
En résumé...
Ces deux motos sont des purs produits de la compétition
et, pour la rime, arrivent à côtoyer la perfection. J'ai été bluffé,
bluffé par tant de facilité, tant d'aisance, tant de pêche, tant de
feeling, tant de précision... J'avais dans l'idée que ces bécanes
étaient géniales, et bien j'étais encore loin du compte. J'insiste sur
le lien de parenté qui les unit car pour moi, ce sont vraiment deux
soeurs. La 750 est une jeune femme séduisante, mais complètement
hystérique dès qu'elle se retrouve sur du bitume sinueux, qui ne
demande qu'à aller plus vite en hurlant son bonheur à chaque sortie de
virage, tout en restant agile et fidèle, sans mauvaise surprise. La 600
est la petite soeur, trempée du même esprit de famille, mais en plus
jeune, en pleine phase d'adolescence. Elle crie dès qu'elle grimpe dans
les tours et trépigne d'impatience quand les virages se dessinent. La
soeur aînée, la GSX-R 1000,
doit avoir la puissance de la femme mûre, mais qui pour l'instant m'est
encore inconnue, et j'espère l'essayer bientôt pour constater si, sur
route ouverte, il y a réellement un intérêt à posséder un GSX-R 1000
par rapport au 750.
Je tiens vraiment à remercier l'équipe d'Axe Motos (en
particulier Laurent), qui sont de très bons commerciaux mais avant tout
de vrais passionnés de moto, et qui partagent leur passion sans
compromis.
GSX-R 600 2004
Moteur : 4 cylindres en ligne, 2 ACT et 4 soup./cyl., injection électronique
Cylindrée : 599 cm³
Puissance : 106 ch. (78 kW) à 13 000 tr/min, couple 6,9 daN.m à 10 800 tr/min. Version libre : puissance 120 ch. (88,2 kW)
Partie cycle : cadre périmètrique alu
Suspensions AV : Fourche inversée
Suspensions AR : monoamortisseur
Freins AV : Double disque, Ø 320 mm / étriers radiaux 4
pistons
Freins AR : Simple disque, Ø 220 mm / étrier 2 pistons
Capacité du réservoir : 17 L
Poids : 161 kg à sec
Prix : 9990 euros
GSX-R 750 2004
Moteur : 4 cylindres en ligne, 2 ACT et 4 soup./cyl., injection électronique
Cylindrée : 749 cm³
Puissance : 106 ch. (78 kW) à 12 800 tr/min, couple 8,6
daN.m à 10 800 tr/min. Version libre : 148 ch. (108,8 kW) à 12 800
tr/min
Partie cycle : cadre périmètrique alu
Suspensions AV : Fourche inversée
Suspensions AR : monoamortisseur
Freins AV : Double disque, Ø 320 mm / étriers radiaux 4 pistons
Freins AR : Simple disque, Ø 220 mm / étrier 2 pistons
Capacité du réservoir : 17 L
Poids : 163 kg à sec
Prix : 10990 euros
OAS_AD('Middle');Les Plus :
GSX-R 750
- Freinage radial
- Performances moteur
- Partie cycle parfaite
GSXR-R 600
- Agilité
- Facilité de prise en main
Les moins :
GSX-R 750
- Rien
GSX-R 600
- Manque de couple à bas régime